dimanche 24 janvier 2010

J5 - TRANSFERT EN 4X4 VERS LE PLATEAU DES AJJER ET MONTEE VERS LE COL DE TAFALALET





Avertissement : 


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C'est le moment d'entamer la seconde partie de ce séjour qui nous a brutalement immergés en milieu aride et chaud, au lieu de l'humide et du gelé - et même enneigé dans les jours qui ont suivi nous a-t-on dit à notre retour dans la civilisation - dont nous provenions le samedi précédent.



J'avais oublié l'existence du 4x4 qui se rappelle à moi sous la forme d'un transport rapide, confortable et j'ajouterai même élégant si ce qualificatif n'était susceptible d'offusquer la gente des camélidés, et en particulier le camelus dromedarius communément appelé dromadaire ou chameau d'Arabie.



















Nous voilà au pied du Tassili n'Ajjer.


Bon sang il va falloir monter de 650 mètres en deux jours. J'en ai déjà des crampes aux mollets ; que j'ai fins et délicats.



Quand je pense que je n'ai encore jamais monté les 300 mètres de la Tour Eiffel par les escaliers. 

"Shame on me" !






Je réalise avec consternation que non seulement les matelas sur lesquels nous dormons ont déjà servi aux chameaux, mais voilà qu'on les prête aussi aux ânes !

Ânes dont au demeurant, étant né sous le signe du Buffle dans l'horoscope chinois,  j'ai trouvé la compagnie fort plaisante, à la montée comme à la descente et sur le plateau. Ils ne disent rien et ils avancent. Comme moi. 

Or, ce n'est pas que j'apprécie particulièrement le mélange des genres et des espèces mais, bon , entre gens paisibles et d'humeur  constante  il faut bien s'entraider. Alors bel âne, je te confie mon matelas. 

Jusqu'au col ; après tu me le rends pour la nuit, OK ?
















J5 : ASCENSION DU COL DE TAFALALET JUSQUAU PLATEAU SUPERIEUR (2ème partie)



Rappel 
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Parvenus au col nous débouchons en fin de journée sur un cirque au sol plat et en grande partie couvert de sable. Un endroit exceptionnel où de nombreux arbres poussent en toute liberté.



J'ai eu vraiment l'impression d'entrer dans le Jardin d'Eden. Hélas ce n'était qu'une impression et je crains que ne soit encore bien longue cette vie de bonheur terrestre qui me prive de tout manque et de toute souffrance humaine...Mais que, pour rien au monde, je ne voudrais quitter.






C'est là, au milieu du cirque que nous avions décidé de dormir encore une fois à la belle étoile (à l'écart des déjections des ânes qui en font beaucoup trop à mon avis). C'est alors qu'une âme compatissante  et salvatrice nous a proposé de nous installer à l'abri du vent à côté de sa tente. 


Cette nuit là, le thermomètre est descendu à moins 3 degré, et grâce à ce froid dont chacun sait qu'il a des vertus conservatrices, nous avons très bien dormi.







 Nous sommes au carrefour de deux canyons qui se croisent à angle droit. Les ennuis commencent : lequel emprunter, ils sont aussi beaux les uns que le les autres ? Il est 9 ou 10 heures du matin et les couleurs sont splendides.






 Petit coup d'oeil en arrière









Nous croisons un cortège d'émigrés clandestins qui vont faire un petit tour vers la Libye (à une cinquantaine de kilomètres d'ici).

(Double cliquer pour les voir tous)












Les clandestins et leur passeur repartent avec leur provision d'eau sur le dos...Je ne leur ai pas donné mes heures de permanences d'écrivain public car je n'étais pas sûr qu'ils viendraient en Europe et en France d'une part, à Paris ensuite, dans le 19ème enfin.






Il y a 20 ans j'aurais volontiers fait un petit coup d'escalade libre - à mains nues et sans gants de boxe, mais avec des coinceurs, des dégaines et des cordes - sur ces beaux piliers de grès. Mais...je n'ai plus 20 ans, ni le double. 

Pire : ni le triple !!!







Dernières consignes de Mohammed avant l'ascension : "ne pas fumer, ne pas boire d'alcool, ne pas manger de porc, respecter nos femmes ; et prier très fort pour figurer parmi les heureux élus qui auront pu survivre jusqu'à l'arrivée sur le plateau".













C'est parti pour la grimpette. Même les ânes prendront un chemin plus facile que le nôtre, comme si nous étions venus QUE pour souffrir et nous essouffler !


Non nous n'avons pas mérité cet itinéraire, mais lui : oui ;  trois fois oui qu'il nous a mérités l'itinéraire. Et après tout, l'essentiel n'est-il pas qu'il y ait un peu de mérite quelque part ?





Courte pause auprès d'une faille découvrant une "guelta" : petit bassin naturel d'eau provenant des pluies ou de l'affleurement d'une nappe souterraine ; peut être permanente ou temporaire (Glossaire de "Désirs de désert - Sahara, le grand révélateur - Alain Laurent - AUTREMENT)





Parmi nous, des compagnons s'amuseront à lancer des cailloux, espérant sans doute que tous les touristes de passage auront le même réflexe expérimental pour en apprécier la profondeur...qui ira diminuant jusqu'à ce que la guelta soit comblée.




J6 - LA MARCHE SUR LE PLATEAU JUSQU'A TAMARIT






Rappel 
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Nous avons bondi sur le Tassili par ce trou noir, de l'ombre au soleil instantanément. Nous étions tous là, sains et saufs.
















Après la pause, nous sommes partis en direction de Tamarit avec arrêt sur une première série de peintures rupestres. Nous avons traversé d'abord le plateau de cailloux, pour parcourir une partie à la fois plane et accidentée qui m'a fait penser à la surface d'un volcan éteint.


Et franchement marcher sur la lave quand elle est refroidie depuis un moment, ce n'est pas désagréable.








Étonnants tous ces cailloux ! Comment sont-ils donc venus de la Lune jusqu'ici ? Qui les a aussi régulièrement répartis sur le sol sans penser qu'il eût été judicieux de prévoir le passage futur de touristes occidentaux aux pieds sensibles et aux chevilles fragiles ?







Les petites boules blanches sont des coloquintes (famille des cucurbitacées). On en croise régulièrement sur notre chemin...Les touaregs les posent discrètement avant notre passage et les ramassent après.










  

Découverte des premiers cyprès (à voir de très près pour le croire)







Nous faisons  fait 7 fois le tour de l'arbre avec Mohammed pour remercier le Prophète de nous avoir conduits jusqu'ici.















samedi 23 janvier 2010

J6 - LE BIVOUAC DE TAMARIT






Rappel 
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Par la couleur de la roche, sa configuration circulaire, ses falaises parallèles et son sol sablonneux et plat, le bivouac de TAMARIT est un site d'une beauté exceptionnelle.





Nous arriverons au campement pour déjeuner; nous partirons découvrir la Vallée des cyprès et le canyon de TAMARIT après la courte sieste et le "sacré thé".




TAMARIT, le site du campement






 Les sacs de l'armée qui contiennent nos effets personnels et la répartition inéquitable de nos rezzous sur les caravanes que nous avons poursuivies sont déchargés. Les ânes eux aussi ont le droit à un repos mérité.
 






 Arrivée au bivouac des méharis épuisés...








 

Mohamed notre Guide Suprême, range la vaisselle 
de ses propres mains (autant que faire se peut, sans eau). 
 






J7 - LA VALLEE DES CYPRES




Qui pourrait imaginer qu'en ce milieu si aride, se trouve un havre de vie et de verdure sur lequel des cyprès millénaires ont pu croître et se multiplier ; que plantes et fleurs puissent s'y épanouir ?


C'est la vallée dite "des cyprès" que nous parcourons l'après-midi jusqu'au canyon de TAMARIT.

(n'oubliez pas de double cliquer sur les photos pour les voir dans leur format original)









































Beau bovidé broutant du cyprès